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Risque réduit de troubles du spectre de l’autisme chez les bébés nés de personnes vivant à proximité dun parc 

Une étude récente menée par des chercheurs de Santé Canada, BORN Ontario et lInstitut de recherche de lHôpital dOttawa (IRHO) a révélé que la proximité des parcs était associée à un risque réduit de troubles du spectre de l’autisme (TSA) chez les bébés nés de personnes vivant dans ces zones à la naissance (même après avoir tenu compte de lexposition à la pollution atmosphérique ambiante et dautres covariables). 

Il sagit de la première étude connue à montrer une réduction du risque de TSA en fonction de la proximité dun parc. Cette recherche nous permet de mieux comprendre linfluence de lenvironnement sur le développement neurologique et souligne limpact positif que les espaces verts peuvent avoir sur la santé publique. 

 

Quelles sont les prochaines étapes? 

Les auteurs appellent à la poursuite des recherches afin dexplorer les mécanismes à lorigine de ces associations et didentifier les types despaces verts les plus efficaces. En outre, ils espèrent que ces travaux éclaireront la planification urbaine (par exemple, en donnant la priorité aux zones de parcs accessibles) et les décisions politiques (par exemple, les initiatives de planification urbaine et de santé publique visant à créer des environnements de vie plus sains). 

 

Détails de létude 

Les chercheurs ont étudié lexposition prénatale aux espaces verts et aux environnements de vie active à laide des mesures suivantes : 

  • Green View Index (GVI)  

  • Indice de végétation par différence normalisée (IVDN) 

  • couvert végétal 

  • proximité d’un parc 

  • Indice denvironnement de vie active (IVA) 

Létude a utilisé des données basées sur la population provenant du profil CANS-ASP (Child and Adolescent Needs and Strengths - Autism Spectrum Profile) du ministère des Services à lenfance et à la jeunesse de lOntario, du système dinformation BORN et du Consortium canadien de recherche sur la santé environnementale en milieu urbain de 2012 à 2017. 

Les chercheurs ont analysé 8643 paires mère-enfant, dont 1554 enfants atteints de TSA (enfants âgés de 2 à 6 ans diagnostiqués par un professionnel de santé).Bien quils naient pas trouvé dassociation entre les TSA et l’IVDN, le GVI, le couvert végétal ou diverses catégories dIVA, ils ont constaté un effet protecteur de la proximité des parcs sur le risque de TSA. La proximité du parc mesurée à la naissance (c.-à-d. vivre plus près d’un parc) a réduit le risque de TSA pour l’enfant, quel que soit le niveau d’urbanisation et d’adaptation en fonction de la pollution atmosphérique, bien que les effets protecteurs semblent être plus prononcés dans les quartiers où la densité de population est plus faible.  

 

Limites de l’étude 

Les contraintes liées aux données ont entraîné plusieurs limites : 

  • Seuls les enfants ayant accès à des services financés par le secteur public en Ontario ont été présentés dans l’ensemble de données CANS-ASP. 

  • Environ 40 % des cas de TSA n’ont pas pu être couplés aux registres provinciaux des naissances. 

  • Les renseignements sur la gravité des cas de TSA n’étaient pas disponibles. 

  • Les éventuels déménagements résidentiels pendant la grossesse nont pas été pris en compte. 

  • Les changements temporels dans l’exposition aux espaces verts pendant la grossesse n’ont pas été pris en compte. 

 

Pour en savoir plus sur cette étude :